Phnom Penh : drôlement bien reçus
De retour des Philippines et après une petite pause bien méritée dans le havre de paix de Biên Hòa, il était temps de se tourner vers notre prochaine destination : le Cambodge et plus précisément sa capitale Phnom Penh.
Pour une fois nous avons le luxe de pouvoir passer par une frontière terrestre et de ne pas devoir prendre l’avion. Il faut dire qu’après 6 mois de voyage j’en étais déjà à 18 avions différents… C’est donc à bord d’un autobus que nous voilà partis pour un trajet d’environ 7 heures pour atteindre la capitale cambodgienne.
Ça peut paraître long dit comme ça mais on se rend finalement vite compte que pour un vol en avion qui dure simplement une heure, on en a rapidement pour plus de 5 heures de voyage au total : se rendre à l’aéroport souvent excentré, arriver suffisamment en avance, récupérer les bagages, rejoindre le centre-ville une fois arrivé à destination…
Du coup c’était une bonne opération de prendre le bus pour effectuer ce trajet. C’était vraiment bon marché et les formalités de passage de la frontière se sont déroulés très vite et avec l’aide du personnel de la compagnie de voyage.
Au passage petite dédicace à eux parce que quand ils m’ont vu manger mon plat de bánh cuốn (un de mes plats vietnamiens préférés), ils m’ont proposé de me mettre plus à l’aise et de venir m’installer sur un de leurs bureaux.
Clairement on apprécie le geste.
Du beau monde
Alors qu’aux Philippines nous sommes restés près de deux mois et que malheureusement nous n’avons pas eu la chance de vraiment rencontrer des locaux, au Cambodge c’était tout l’inverse.
En effet nous sommes restés moins de deux semaines (simplement histoire de pouvoir sortir du territoire vietnamien) mais cela ne nous aura pas empêché de rencontrer 3 Cambodgiennes en une petite journée et demie bien chargée.
Leur point commun avec Giang ? Elles ont toutes fréquenté l’AUW (Asian University for Women) et par conséquent parlent très bien anglais, ce qui rend évidemment toujours les conversations plus intéressantes.
Donc dans l’ordre : dîner avec Sreymom où nous avons pu goûter des plats typiques cambodgiens, plats dont je n’ai absolument pas le nom, la faute à l’alphabet khmer. Ça avait l’air vraiment typique du pays si j’en crois Sreymom qui nous répétait à quel point ça lui avait manqué de manger ça.
L’espèce de soupe que vous voyez à gauche m’avait tout l’air d’être la même chose que ce que j’ai déjà goûté en Thaïlande (ou même cuisiné), le côté pimenté en moins. Pas trop mal.
Autre point qui me fait quand même un peu bizarre : si vous zoomez sur cette photo, l’employée que vous voyez derrière Sreymom doit être âgée d’à peine 13 ans… Peut-être qu’elle donne un coup de main au resto familial ? Mais bon même dans ce cas ça reste un peu limite…
En guise de dessert nous avons pu manger cette sorte de glace, qui me rappelle un peu le Cendol, le dessert que j’ai pu découvrir en Malaisie.
Une fois encore ça me prouve qu’autant je raffole des plats asiatiques, autant leurs desserts sont vraiment très moyens.
Le lendemain midi : déjeuner avec Leakana dans un chouette restaurant vietnamien, comme en témoigne ce magnifique bánh xèo (le pancake vietnamien jaune).
Très bonne adresse : eh oui décidément la nourriture vietnamienne c’est délicieux, je suis désormais plus que conquis.
Et pour finir en beauté, apéro et diner avec Kimsru. En bons touristes nous commençons notre soirée devant l’incontournable Palais Royal, où comme son nom l’indique séjourne le roi du pays.
Si ces 3 Cambodgiennes étaient toutes plus gentilles et avenantes les unes que les autres, je dirais que c’est cette rencontre que j’ai préféré.
Les raisons ? Eh bien d’abord nous avons eu un peu plus de temps à consacrer que pour les deux autres, ensuite nous étions en extérieur et enfin, j’étais un peu… pompette !
Avant de provoquer le tollé général, mettez-vous donc deux minutes à ma place. C’est de ma faute à moi si nous avons chacun commandé un cocktail pile quand c’était l’happy hour et que pour un acheté il y en avait un offert ?
Et comme évidemment je suis contre le gaspillage, il a bien fallu que quelqu’un se sacrifie et boive le reste des cocktails !
C’est donc un Benji tout joyeux qui compose son assiette :
Et part ensuite s’assoir et manger gaiement sur les tapis du marché de nuit de la ville :
Autant j’ai eu la chance de pouvoir écumer pas mal de marchés de nuit dans plusieurs pays différents, autant c’est le premier que je vois où l’on pouvait manger au sol sur des tapis :
C’est toujours chouette de pouvoir rencontrer des locaux et d’avoir la chance d’en apprendre davantage sur leur pays. Encore plus chouette quand ces dernières sont très avenantes, tout de suite à l’aise avec moi (ce qui n’est pas toujours gagné pour des femmes asiatiques) et de surcroît parlent très bien anglais.
Dédicace à elles vous l’aurez compris.
Tuk-tuks et motos
À l’instar de la Thaïlande où les tuk-tuk sont très populaires, ils sont également incontournables au Cambodge.
Vous descendez du bus et vous devez vous rendre à votre hôtel ? Aucun souci : des chauffeurs vous attendent déjà au terminal (les petits malins !) et sont prêts à vous déposer à votre hôtel.
Celui-ci était plutôt sympa puisqu’il s’est également arrêté devant des bureaux de change, histoire que nous puissions récupérer quelques riels cambodgiens.
Mais moi ce qui me fait le plus marrer avec ça, ce sont les chauffeurs de motos ou de tuk-tuk qui piquent un petit roupillon sur leurs engins à la pause de midi :
Celui-ci il s’en sert carrément comme étal pour vendre ses pastèques :
Vous avez des charges lourdes ou volumineuses à transporter ? Aucun problème !
Dans la rue
Comme toujours dans ce coin du monde, on peut apercevoir des choses normales pour eux mais insolites ou amusantes pour moi.
Le long d’une des artères principales du centre-ville qui longe le fleuve, on peut trouver des poulets sur le trottoir :
Pourquoi s’embêter avec un salon de coiffure quand on peut simplement utiliser le trottoir ?
Au Cambodge on peut aussi acheter des insectes grillés dans la rue. Pour une fois je n’avais pas trop la motive de goûter, j’attendais simplement que Giang goûte en éclaireuse. Ce qui n’est jamais arrivé, la froussarde !
Au marché de nuit, une petite fille se sert de la selle d’un scooter pour manger :
Cambodge oblige, les temples sont partout, y compris en plein centre-ville :
En Asie du Sud-Est tout le monde conduit des deux-roues :
Niveau sécurité routière c’est jamais vraiment ça dans ce coin du globe, mais lui au moins il portait un casque !
Un marchand de rue tire le chariot de son stand :
Partout dans la rue on peut acheter à manger, même si l’hygiène de ce genre de stands reste toujours un peu aléatoire :
Nous sommes restés moins d’une semaine dans la capitale mais c’était un séjour très agréable.
Ceci en partie dû au fait que via un site de réservation, nous avons eu un prix défiant toute concurrence et avons pu séjourner dans un hôtel très chic (genre 4 étoiles), en payant notre chambre presque 4 fois moins cher que son prix habituel !
Et l’autre partie c’est évidemment que nous avons pu rencontrer des chouettes Cambodgiennes, qui en plus de ça ont toujours insisté pour payer l’addition : à charge de revanche quand elles viendront au Vietnam bien entendu !.
On peut dire qu’à Phnom Penh nous avons été drôlement bien reçus.