Excursions à Baubau : cascades dans la jungle
En plus de donner des cours d’anglais , l’une des activités professionnelles de Mario c’est l’écotourisme. Et là où on est clairement chanceux de l’avoir comme hôte, c’est qu’il connait très bien l’ile de Buton où se trouve Baubau, et a donc pu nous emmener dans des superbes endroits qu’on aurait assurément jamais trouvés par nous-mêmes.
Déjeuner dans la jungle
En effet, pour atteindre ce petit coin de paradis que je vais vous montrer, il aura fallu rouler pendant près de 45 minutes, puis emprunter une longue piste de terre avant de marcher un quart d’heure en s’enfonçant dans la jungle, pour enfin atteindre la première cascade dont nous a parlé Mario.
Une fois arrivés sur place, nous réalisons que le jeu en valait clairement la chandelle et que nous sommes chanceux de nous trouver dans un endroit aussi beau et qui plus est désert.
Du coup, quoi de mieux que de faire trempette dans le plus grand des calmes dans ce joli bassin ?
Grâce à ses yeux de lynx indonésien, Mario a repéré une grosse mante religieuse que je n’aurais personnellement jamais remarquée, surtout sans mes lunettes. Remarquez ceux qui me connaissent bien savent que même avec le résultat aurait été probablement le même. Dur dur d’être un bigleux.
Toujours sur le thème de la faune, nous pouvons apercevoir un petit serpent noir, au gré de notre marche dans la jungle. Tant pis pour Giang qui tenait absolument à ouvrir la marche et ne pas se trouver en queue de file, elle aura raté ce furtif reptile.
Et puis Mario nous emmène vers la deuxième cascade dont il parlait : l’endroit clairement idéal pour prendre notre déjeuner, je vous laisse en juger par vous-mêmes.
Pendant que je prends des clichés en bon reporter émérite touriste que je suis, Mario commence à déballer les affaires pour préparer à manger.
Avant de quitter Baubau, nous nous sommes arrêtés pour acheter du tempe ainsi que du riz et des légumes déjà cuisinés. Mario est bien organisé et comme explorer la nature est l’une de ses principales activités, il a tout le matériel dont nous avons besoin et même carrément bien plus : je n’avais pas remarqué mais le sac qu’il portait était quand même super lourd au vu de tout ce qu’il avait amené au cas où. C’est décidément vraiment un chic type.
Au menu de ce festin dans ce cadre paradisiaque : du riz, des légumes, du tempe frit, de l’ananas et… des sardines en boite. Elle ont été offertes à Mario par ses amis tunisiens et il me demande si je connais et si j’ai déjà goûté. Pour le coup c’est oui et c’est drôle de songer que pour lui ça parait exotique mais pour moi pas du tout !
Allez fais donc un petit effort Mario, tu pourrais quand même sourire quand on est dans ce genre d’endroits.
Vers la fin de notre repas, nous découvrons qu’en fait nous ne sommes pas seuls dans cet endroit. En effet des enfants du coin sont en train de s’amuser et de se baigner, en jean évidemment, comme je l’ai déjà vu sur la plage de Lakeba.
L’un des enfants semble être le chef de la bande et pour cause : c’est le seul qui arrive à monter tout en haut de l’arbre sous lequel nous déjeunons, pour ensuite sauter à l’eau tel un guerrier. Voyez plutôt.
Les enfants s’amusent également à glisser le long des rochers mouillés tel un toboggan naturel.
C’était vraiment un des meilleurs endroits où je suis allé tous pays confondus. J’espère que ce genre d’endroit restera aussi secret que possible : qui dit plus de fréquentation dit hélas plus de mongolos gens qui jettent leurs papiers partout.
2 semaines plus tard
Deux semaines plus tard nous voilà repartis dans un autre endroit mais toujours dans le même but : aller à la découverte de cascade. Nous avançons à nouveau dans la végétation luxuriante, sous le bruit très fort et très bizarre des insectes des alentours : on dirait des sortes de machine électriques, c’est limite un peu flippant.
Pour accéder à cette fameuse cascade, il faut parfois devoir traverser des petits gués.
Si on avait pas été attentif, on serait passé à côté de ce papillon dont les ailes l’aident à se fondre dans le paysage.
Et nous voilà enfin rendus à ladite cascade.
Cette fois-ci je peux deviner qu’elle est un peu plus populaire que la précédente : d’abord c’est plus facile d’y accéder et ensuite les quelques gobelets d’eau en plastique jetés sur le sol trahissent une présence nuisible dont on pourrait se passer.
Au passage je dis bien des gobelets d’eau en plastique : il s’agit de gobelets qui ferment avec un opercule et qui sont visiblement plus populaires que les bouteilles d’eau en plastique. J’ai pu en voir vraiment partout à Baubau pendant mon séjour.
Cette fois-ci Mario ne se baigne pas mais se contente d’observer paisiblement sur la rive. Moi je dis qu’il a tort et qu’elle est vachement bonne quand même !
Pour conclure il faut reconnaître que nous avons été vraiment chanceux d’avoir un hôte dont la passion est de camper et d’explorer la nature. Il nous aura emmené dans de chouettes endroits que nous n’aurions jamais eu la chance de découvrir sans lui.
Mon seul regret pendant mon séjour ? Devoir travailler la semaine !
Sans quoi nous serions partis en aventure bien plus souvent ! Mais bon, quand on voit le potentiel de Baubau (et de l’Indonésie en général d’après Mario), ce n’est pas du tout impossible que j’y retourne.