Au revoir l'Indonésie
Déjà ?!
Dans le coffre arrière du pick-up qui nous amène à l’aéroport (ouais Baubau c’est pas le plus sécure niveau transports ), je savoure l’air frais qui caresse mon visage. Je peine à réaliser que fichtre, ça fait déjà un mois que nous sommes arrivés et qu’il est hélas déjà temps de partir.
Je radote un peu mais notre séjour en Indonésie aura vraiment été une expérience de vie formidable. Nous qui avions parfois un peu manqué de contacts avec les locaux en Thaïlande et en Malaisie, là nous avons vraiment rattrapé le coup. Quoi de mieux vraiment pour baigner dans la culture d’un pays que de vivre en immersion dans un foyer familial ?
Nous sommes arrivés touristes étrangers et nous repartons officiellement membres à part entière de la famille de Mario : la classe !
D’ailleurs notre famille indonésienne a tenu à nous accompagner jusqu’à l’aéroport pour nous dire au revoir. Toute la famille, à l’exception de la mère de Mario qui était un peu malade ce matin-là et de Lionel, moins démonstratif côté affection et surtout bien plus en manque de sommeil, si j’en crois sa tête au réveil !
Il est temps de se diriger vers la salle d’embarquement et oh, chose rare, nous avons même droit à des embrassades de la part de notre famille pourtant si timide. Liebe pleure un peu, imitée par Giang la petite Vietnamienne au cœur d’artichaut. Plus tard sur Facebook, je découvre que Gita nous a même filmé jusqu’au bout, alors que nous avancions sur le tarmac pour monter dans l’avion. Simple mais touchant de la part d’une femme qui aura été très timide avec nous au départ mais aura fini par s’ouvrir davantage au fil de notre séjour. Assurément ma famille indonésienne va me manquer et je me jure qu’un jour nous reviendrons les voir, puisque d’après ce qu’ils nous ont dit nous auront toujours un toit la-bas.
Mais trêve de mièvreries, il faut maintenant nous diriger vers notre prochaine destination.
L’aéroport le mignon du monde
Pour avoir pris l’avion un paquet de fois cette année (bien trop pour avoir une empreinte carbone raisonnable hélas), j’ai développé une certaine aversion pour les aéroports, qui parfois me le rendent bien. Mais à Baubau c’est différent. À Baubau ils ont l’aéroport le plus mignon et le plus petit que j’ai vu jusque-là.
Tenez regardez un peu la taille du seul tapis roulant à bagages de l’aéroport :
À l’enregistrement des bagages il n’y a même pas de balance sur tapis roulant. À Baubau on reste sur des valeurs sûres, même si c’est un peu plus rustique.
Non mais cet aéroport c’est vraiment un délire tellement c’est rikiki. Par exemple, nous voulions arriver au moins deux heures avant le vol, comme nous avons coutume de faire pour d’être largement dans les temps. Mario nous a dit de ne pas nous inquiéter, qu’il n’y avait aucune circulation donc on y serait très vite et surtout… que de toute façon l’aéroport serait fermé et qu’il n’ouvrait pas avant 6h30 !
L’aéroport se trouve non loin du centre-ville et quand on est sur la plage de Lakeba , on peut voir les rares avions atterrir tout près. Rares parce que oui je crois qu’au quotidien il y en a seulement deux au départ et deux à l’arrivée, c’est tout.
Dernière anecdote que Mario m’a racontée à ce sujet : il avait un ami suédois en visite qui s’est blessé pendant son séjour et a dû être rapatrié par son assurance. Du coup, son assurance a affrété un jet privé avec un médecin Thaïlandais pour venir le récupérer et les mecs de l’aéroport ont halluciné ! Ils n’avaient pour sûr jamais vu de jet privé et encore moins dans leur aéroport tout mignon. Histoire toute bête mais qui souligne bien à quel point Baubau est perdue dans le Pacifique.
Mais maintenant l’avion décolle et Baubau est déjà derrière nous. Cependant il nous reste encore un long trajet avant d’atteindre notre prochaine destination : les Phillipines.