Kuala Lumpur : celle qui gratte le ciel

Cityscape of Kuala Lumpur with modern skyscrapers, including the Kuala Lumpur Tower, surrounded by green trees and construction sites in the foreground.

Et c’est donc parti mon kiki pour la Malaisie avec comme première étape Kuala Lumpur, l’incontournable carrefour de l’Asie du Sud-Est.

Je réalise alors que je n’avais jamais bien fait attention à la carte du monde et découvre que la Malaisie est découpées en deux parties : la principale sur la péninsule où je me trouve et une autre sur l’ile de Borneo. J’apprends par là-même que l’ile de Borneo est la troisième ile la plus grande au monde et qu’elle compte 3 pays différents : la Malaisie, l’Indonésie et Brunei.

De rien pour le petit cours de géo, c’est juste mon côté généreux.

Gratte-ciels et retrouvailles

Et qui dit Kuala Lumpur dit forcément KLCC (Kuala Lumpur City Center) et ses gratte-ciels célèbres, avec notamment les tours jumelles Petronas. Et pour aller les contempler quels meilleurs guides pouvait-on espérer que Joe et Velvet, mes potos Malaisiens speakers au weekend training auquel j’ai participé à Đà Nẵng et avec qui j’ai eu la chance de pouvoir faire plus ample connaissance au travers d’une bonne visite de touristes à Huế .

C’est dommage ce soir-là nous n’avons pas beaucoup de temps à passer ensemble mais qu’importe, le plaisir des retrouvailles est quand même là. Nous partageons un repas somme toute anecdotique, ou que les plus jeunes pourraient mêmes qualifier de “pas si ouf”.

Et là, Joe et Velvet insistent pour ce qui sera presque un véritable sport national en Malaisie : c’est à dire nous inviter et payer notre repas.

En effet la quasi-totalité des Malaisiens que j’ai rencontrés et avec qui j’ai rompu le pain ont insisté pour me payer le repas. Et comme j’en ai parlé juste avant, j’ai un côté volontiers partageur et coeur sur la main donc vous imaginez bien que je ne voulais surtout pas offenser l’autochtone en refusant catégoriquement.

Nous nous arrêtons ainsi pour contempler les tours Petronas qui ont, je dois bien le reconnaître, un petit côté hypnotisant et qui nous fait nous sentir tout petits. Du coup forcément petit selfie devant que je vous partage ici, une fois de plus mon côté partageur qui prend le dessus.

Smiling person taking a selfie at night in front of the illuminated Petronas Twin Towers in Kuala Lumpur, with Malaysian flags visible at the base.
Coucou !

Nous passons également devant (et dans) le pont Saloma, éclairé de façon multicolore la nuit. Sympa mais ça reste à l’image du repas de la soirée, c’est à dire pas si ouf.

Mais une fois encore l’essentiel était de pouvoir passer un peu de temps avec nos amis qui sont assurément très gentils et intéressants. Et puis bon en Thaïlande on n’avait pas pu rencontrer de locaux alors que là c’était déjà le cas dès la première semaine ! En fin de soirée Joe peut même nous ramener en voiture jusqu’à notre (chouette) appartement. Pourquoi je parle de ça me direz-vous ?

Eh bien parce que même si nous habitions très proche du centre-ville, nous avons mis beaucoup de temps à nous rendre en ville à cause des gros embouteillages de Kuala Lumpur. Si le Vietnam c’était assurément le pays des deux-roues, je découvre alors que la Malaisie c’est celui des voitures. Selon les dires de tous les Malaisiens que j’aurais rencontré, il y a tout simplement de plus en plus d’embouteillages parce qu’il y a de plus en plus de voitures et ça commence à être problématique.

C’est hélàs déjà le moment de dire au revoir à nos deux amis que j’espère sincèrement revoir un de ces quatre.

Après y’avait quand même de quoi se consoler depuis la vue du balcon de notre appartement du 18ème étage : la Tour Kuala Lumpur qui s’illumine de plusieurs couleurs différentes là nuit.

Vue hypnotisante que j’apprécie, moi qui suis d’habitude insensible aux gratte-ciels et paysages hyper urbains.

L’influence chinoise en malaisie

Joe et Velvet sont une preuve vivante de l’influence chinoise en Malaisie : ils sont issus d’un mélange entre culture chinoise et malaisienne et maitrisent le malaisien aussi bien que le mandarin (et leur dialecte local de surcroit). La Malaisie est en fait un carrefour entre 3 cultures et peuples :

  • Malaisiens : 70 % de la population
  • Chinois : 23 % de la population
  • Indiens : 7 % de la population

Bon là c’est plutôt le côté chinois qui nous intéresse. D‘ailleurs le quartier de Chinatown est situé juste à côté de chez nous. Cette fois-ci, à l’inverse du quartier éponyme de Bangkok , ça fait vraiment chinois.

C’est très touristique également et un peu plus petit, mais il reste toutefois agréable d’aller y flâner et pourquoi pas de se laisser tenter par un bah khu teh, ce bouillon à base de côte de porc que vous voyez en photo dans les pots en terre cuite.

Bon moi je n’ai pas goûté mais par contre j’ai enfin pu trouver là-bas un endroit qui servait des bonnes nouilles, dignes du Vietnam. D’ailleurs il faut que je fasse des recherches là-dessus mais peut-être est-ce justement dû à la présence (forcée et militaire) des chinois au Vietnam. Quoi qu’il en soit, du haut de ma faible expérience et vision des choses, il n’y a pour l’instant que trois pays que je respecte pour leur nouilles et bouillons : le Japon, le Vietnam et la Chine (si je me fie à cette unique expérience).

Cela dit, quand je vois un peu leur gestion du COVID, je me dis que y’a le temps et que je ne suis pas très chaud d’aller de suite en Chine. Pareil pour Taiwan, avec leur actu brulante vis-à-vis de la Chine au moment où je suis à KL (ça fait très malaisien de dire ça), ça pourra attendre également.

Et en parlant de respect de la nourriture, grosse dédicace au Yuet Sum Hin, restaurant chinois végétarien de Kuala Lumpur. Giang étant végétarienne, cela peut parfois un peu restreindre nos possibilités gastronomiques. Mais cette fois-ci c’était l’inverse et nous avons eu la chance d’y déguster de delicieux plats : l’équivalent du poulet au gingembre :

Et aussi mais surtout des champignons au beurre :

Une tuerie et n’ayons pas peur des mots, un restaurant parmi les deux meilleurs que j’aurais essayés en Malaisie.

Expérience capillaire

J’ai hésité à en faire un billet En Vrac, mais ça reste une expérience qui ne m’est arrivée qu’une seule fois donc je choisis d’en parler ici. Vous avez pu voir sur la photo de groupe que j’avais les cheveux qui commençaient à être un peu trop longs. L’étape suivante logique c’est donc d’aller chez le coiffeur, vous avez tapé dans le mille.

Je prends rendez-vous sur Facebook et dans ce salon j’ai le choix entre une prestation avec un débutant/stagiaire, avec un coiffeur plus expérimenté ou avec un senior. J’opte pour la seconde option : faut pas déconner non plus ma coupe est somme toute assez simple. Le rendez-vous est pris sur Facebook et le tarif est d’environ 10 €.

Jusqu’ici tout va bien.

Le salon se trouve dans l’aile Est d’un centre commercial. À l’image de Bangkok où j’étais un mois auparavant, KL est aussi célèbre pour ses (très grands) centres commerciaux. Je galère et me perds un peu dans celui-là.

Je vois même passer un petit train et me dis que quand même leur centre est trop grand et qu’ils auraient mieux fait de me fournir une carte.

J’arrive enfin au salon avec un peu de retard. Jusqu’ici tout va bien dans le meilleur des mondes comme dirait mon poto Voltaire. Je prends place sur mon siège et tiens, c’est marrant mais la coupe ne commence pas par un shampoing. Je ne me rappelle plus le détail annoncé de la prestation mais ĵe me laisse guider par la coiffeuse. Je montre sur mon téléphone portable la coupe que je souhaite : c’est à dire trois photo de moi sous trois angles différents, suite à une fois où j’étais allé chez le coiffeur et j’en avais été satisfait. Chouette stratégie que je ne saurais d’ailleurs que trop vous conseiller si comme moi vous allez chez différents coiffeurs.

Et là du coup la coupe dure bien plus longtemps que d’habitude. Et pour cause, la coiffeuse me coupe les cheveux avec le classique combo tondeuse/ciseaux non pas une, mais trois fois d’affilée. À vrai dire je crois me souvenir qu’elle a d’abord coupé mes cheveux sur le côté plusieurs fois d’affilée aux ciseaux pour finir par la tondeuse. D’habitude les coiffeurs y vont direct à la tondeuse et je dois reconnaitre que le résultat est le même. Ici c’est l’autre bout du monde, ils ont peut être une vision différente.

Au bout de presque quarante minutes ma coupe est terminée et la coiffeuse me dirige vers… le bac à shampoing. À la fin de la coupe ! En fait avec le recul ça parait limite plus logique que ce qu’on fait chez nous mais sur le moment je ne peux m’empêcher d’être conforté dans ma pensée que décidément la vie ici est à l’envers par rapport à chez nous.

Mais bon c’est la vie en Malaisie et je me laisse aller en toute détente pendant le shampoing. Ici comme chez nous ça reste un moment apaisant. D’ailleurs à la fin, la coiffeuse me sèche un peu les cheveux et, oh surprise, semble commencer un massage cranien. Je me dis alors : « Eh bien mon p’tit Benji, l’attente en aura valu la chandelle ».

Mais en fait, au lieu d’y aller doucement, je ne sais pas ce qui passe par la tête de ma coiffeuse mais elle se met alors à appuyer très fort sur mon crâne, comme si elle voulait enfoncer littéralement ses doigts dedans.

L’effet détente s’estompe alors instantanément et je subis complètement le moment qui semble durer une éternité, là où les massages et shampoings semblent toujours trop courts.

Même si ça me fait mal je me dis que j’y vais à fond pendant mon voyage et que je tente toute expérience jusqu’au bout si elle se présente à moi. J’avoue que j’aurais pu largement m’en passer mais je décide de faire le warrior et je subis sans rechigner mon massage. Le problème c’est que comme la dame est coiffeuse elle semble avoir pas mal de force dans ses doigts, pour le plus grand désespoir de ma boîte cranienne. Le supplice massage se termine enfin et je repars du salon avec le sentiment mitigé d’avoir eu une chouette coupe mais une drôle de fin de session qui me fait encore un peu mal au crâne.

Alors Benji une petite réaction à chaud suite à ton expérience capillaire ?

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