Pasar Malam : petit marché bien-aimé
Comme vous le savez, pendant mes voyages j’aime beaucoup aller au marché . À Kepala Batas je suis allé pas mal de fois à celui de Pasar Malam, situé à moins de deux kilomètres de mon foyer pour mon plus grande bonheur.
Petite collation pour la route
C’est un marché quasiment intégralement alimentaire (tant mieux parce que le reste ne m’intéresse absoluement pas du tout) où il faisait bon vivoter.
En plus de légumes très bon marché, on peut également y trouver des stands de fruits et de fruits secs en tout genre.
Des stands de frits (blague de haut niveau) comme ces rondelles de pomme de terre frites typiques du coin mais clairement pas si dingues que ça.
Ces espèces de nouilles de riz saupoudrées de noix de coco râpées : pas trop mal.
Mais parmi tout ç,a mes trucs préférés étaient ces friandises à la noix de coco qui avaient l’air très populaires vu la queue quasiment permanente en face du stand :
Ou encore ce délicieux jus de maïs. Découverte totale et totalement chouette pour moi cat il s’avère que c’est vraiment délicieux et que ça a un goût que je n’ai encore jamais connu dans n’importe quelle autre boisson.
Nous on avait la présence d’esprit de le demander non seulement sans sucre (car ils en mettent beaucoup et c’est du sucre liquide) mais aussi sans glace. La glace tout comme le sucre liquide, ça remplit souvent le verre de façon excessive et on se retrouve au bout du compte avec pas autant de jus qu’on aurait dû. Bon au bout de la dernière fois les mecs ont fini par y voir clair dans notre jeu et nous demander de payer un ringgit de plus que le prix initial mais bon, ça les valait largement quoi qu’il arrive.
Au passage grosse dédicace à cette dame au visage doux.
Moi je voulais tout simplement lui acheter UNE seule brochette au satay, que personne ne semble acheter à l’unité. Je n’avais pas assez en pièces et je n’avais alors que des gros billets. Voyant que ça allait être galère, elle a tout simplement décidé de me la donner gratuitement.
Bon du coup je l’ai trouvée tellement sympa que je lui ai quand même donné les pièces que j’avais (qui constituaient la moitié du faible prix) et me suis promis de lui donner plus que nécessaire la prochaine fois que je retournerai au marché. Mission échouée puisque c’était ma dernière semaine sur place et qu’elle ne semblait être au marché que les mercredis et non les samedis, l’autre jour où le marché avait lieu. Mais bon, on l’embrasse quand même !
Vous reprendrez bien une tranche de vie
Dans ce petit marché, il fait bon flâner, histoire de s’immerger pleinement dans la culture du pays et de découvrir ce que proposent les différents marchands.
Bas les pattes !
Les chiens c’est haram (pêché pour un musulman) en Malaisie et on n’en voit quasiment jamais. Ce n’est par contre pas du tout le cas des chats qui semblent être largement plus que tôlérés et se baladent librement un peu partout.
Parfois, une image vaut mieux que mille mots et je vous laisse donc apprécier la petite scène amusante que j’ai pu immortaliser :
I must go now
Je vous l’ai déjà raconté, mais à Kepala Batas des touristes avec une tête de blanc/européen ça ne court carrément pas les rues. Je peux donc vous dire que je ne suis jamais passé inaperçu au marché et qu’à mon passage je voyais très souvent des gens qui se donnaient des coups de coude pour pointer discrètement vers ma direction.
Discrètement parce que les Malaisiens sont très gentils mais semblerait-il assez timides. On me souriait très souvent et je voyais bien également que beaucoup de gens se demandaient qu’est-ce que diantre je pouvais bien faire là, dans ce bled un peu paumé qui est le leur.
Par contre il y a un gars, plus timoré que les autres, qui a pris son courage à deux mains pour venir essayer avec moi le peu d’anglais qu’il parlait. Alors que Giang était tranquillement en train d’inspecter minutieusement le stands de fruits secs, tout en demandant bien sûr à goûter à absolument tous les fruits possibles (aucun souci là-dessus), un homme est venu me voir.
Il avait l’air assez timide mais m’a baragouiné que les fruits secs c’était bon pour la santé, tout en concluant par :
« I must go now » (Je dois partir maintenant).
Vous me direz c’est une scène mignonne mais relativement anecdotique pour que je l’aborde ici par écrit. Mais en fait, ce même gars (que j’ai sobrement baptisé I-must-go-now) n’est pas venu qu’une fois mais bien trois. À chaque fois il m’a dit quelque chose de générique sur le bienfait des fruits secs et des légumes et n’a jamais manqué de ponctuer notre brève mais non moins sincère interaction par : « I must go now ».
Beaucoup trop spontané, candide et drôle à la fois. Énorme dédicace à ce monsieur qui représente un peu tout ce que j’ai pu vivre dans ce chouette marché.