Au revoir la Malaisie
Il est bientôt temps de dire au revoir à la Malaisie, ce chouette pays dont je n’attendais rien et qui m’a beaucoup donné (surtout au moment de payer les repas ah ah). Mais pas question de quitter le pays tout de suite sans une petite dose de nouvelles aventures vous ne croyez pas ?
Il faut partir à point
On s’est dit que peut-être que prendre un taxi pour aller à l’aéroport ça serait un peu galère alors on a demandé à Nasrul s’il voulait bien nous y emmener. Aucun problème pour lui et il accepte gentiment notre requête. Chic, nous allons pouvoir passer un peu de temps avec lui, lui qui avait l’air sacrément occupé pendant notre séjour par sa famille et la vie politique. On ne se plaint pas et on prend volontiers ce qu’on nous donne, telle est notre philosophie.
Nous savons qu’il faut entre 35 et 45 minutes suivant le trafic pour se rendre à l’aéroport. On dit à Nasrul que notre vol est vers 8 heures et que par conséquent il faudrait qu’on y soit 2 heures avant. Du coup on lui demande à quelle heure il passe nous chercher. Ce à quoi il répond :
« 2 heures du matin ».
Pardon ?! On répète un peu notre explication pour s’assurer qu’il nous avait bien compris. Ce qui était pourtant le cas. Il nous explique qu’il souhaite en profiter pour nous emmener manger dans un endroit ultra populaire et que même la nuit il y a toujours la queue, donc qu’il faut y aller assez tôt. Il nous dit aussi que son fils ainé sera présent, pour une raison que j’ignore encore aujourd’hui : à son âge et sa place je serais resté pépère dans mon lit.
J’ai pour habitude quand je voyage de partir pour l’aéroport ou la gare bien en avance, au cas où il se passe quelque chose d’imprévu. C’est assurément mon père qui m’a formaté et je trouve que c’est une bonne habitude à prendre. Mais là par contre ça parait excessivement tôt quand même !
Une fois encore, on applique la stratégie qui dit que toute expérience est bonne à prendre, peu importe le (faible) nombre d’heures de sommeil que cela implique.
Tout ça pour ça ?!
Nous voilà donc arrivés vers 2h30 du mat’ à ce fameux restau en plein air (je ne sais pas vraiment comment appeler autrement ce genre d’établissement). Nasrul n’avait pas menti, même à cette heure-ci il y a la queue et celle-ci ne s’est pas arrêté après que nous soyons partis.
Sur le coup je n’ai quand même pas très très faim mais plutôt sommeil, mais soyons zinzins, allons jusqu’au bout du truc. Nous commandons du riz biryani accompagné de viande, comme j’en ai déjà mangé à Kepala Batas pour mon plus grand régal.
Alors dis-nous tout Benji, ça devait quand même être un truc de fou pour qu’il y ait autant de gens à toute heure de la nuit ?!
Verdict : vraiment moyen ! J’ai largement préféré ce que j’avais mangé la veille, dans un boui-boui où il n’y avait pas la queue. Surcôté ? Assurément. Mais bon, Nasrul lui il avait l’air refait de nous y emmener alors j’ai évidemment gardé ça pour moi.
Et cette fois-ci nous avons tenu absolument à payer avant que Nasrul ne le fasse. Grands princes que nous sommes ?! Oui tout à fait, ça ou simplement le fait que nous voulions alors liquider tous nos ringgits restants, mais la verité est-elle si importante après tout ?
Nous disons au revoir (adieu ?) à Nasrul qui nous dépose à l’aéroport : il est 3 heures du matin et c’est clair que nous ne somme pas en retard pour notre vol. Le plus cocasse dans tout ça c’est que notre vol n’a pas arrêté d’être retardé et que nous avons ainsi patienté à l’aéroport près de 8 heures, super les compagnies low cost ! Tristesse infinie vous l’aurez deviné.
Le pire dans cette histoire c’est qu’en plus de ça les glands qui gèrent la communication de l’aéroport n’ont pas été fichus d’afficher correctement les informations du vol quand ce dernier était enfin prêt. J’ai eu beau consulter le panneau d’informations très régulièrement et me rendre au guichet d’embarquement annoncé initialement : aucune info nulle part. À un moment donné j’ai cru entendre une annonce au micro à ce propos mais on n’entend pas toujours clairement dans les aéroports alors j’ai pas relevé plus que ça.
Et là, j’ai carrément entendu nos noms prononcés par la speakerine qui appelait les derniers passagers restants pour embarquer.
Petit sprint improvisé dans les couloirs de l’aéroport, encore une expérience nouvelle, restons encore et toujours positifs.
On va pas râler à l’infini (c’est mal me connaître) mais ils auraient quand même pu l’afficher sur les écrans d’informations, c’est pas comme si ils avaient pas eu le temps de s’y préparer.
Merci la Malaisie
Comme je l’ai déjà dit dans ce blog je n’attendais rien de la Malaisie. Notamment parce que je n’avais jamais fait aucune recherche dessus et que je m’y suis tout simplement rendu parce que c’est sur le trajet pour faire la boucle de l’Asie du sud-est. Quelle chouette surprise qu’aura été ce pays !
J’aurais eu la chance de rencontrer des Malaisiens traditionnels et musulmans comme des plus modernes et chrétiens. J’en retiens que même si beaucoup de gens ont été timides à mon contact, ils ont toujours été très gentils et avenants et assurément ravis que je sois là dans leur pays. Les enfants à qui nous avons donné des cours d’anglais me manquent beaucoup tant ils auront été adorables, pleins de bonne volonté et auront été de plus en plus à l’aise avec nous.
Si vous avez l’occasion de vous y rendre ça peut être une chouette destination. Et ce séjour aura à court sûr été la préparation parfaite pour la destination suivante : l’Indonésie.