Les moyens de transport aux Philippines

Narrow village street with tricycles, small houses, and people walking in the late afternoon.

Difficile pour moi d’aborder un pays d’Asie du Sud-Est et de ne pas vous faire un article sur les moyens de transport locaux tellement c’est le folklore. Et les Philippines ont bien sûr de quoi me faire écrire à ce sujet.

La sécurité

Je le rabâche à chaque fois dans ce blog, que ce soit au sujet du Vietnam ou de l’Indonésie par exemple, la sécurité routière n’est pas vraiment au cœur des préoccupations des locaux.

Vous pourrez ainsi voir des conducteurs plutôt chargés :

Des pick-ups qui transportent tout plein de passagers :

Des chauffeurs de tricycles à moteur qui gardent leur fille en même temps qu’ils travaillent :

Ou bien toujours des tricycles à moteurs mais qui sont rafistolés avec des serres-joints.

Plutôt rassurant vous ne trouvez pas ?

Je vais en parler un peu plus tard en abordant le sujet des bus, mais dans ce coin du monde il semble qu’il y ait une règle tacite : plus le véhicule est gros, plus il peut doubler n’importe où et quand, peut importe la largeur de la route.

Ainsi à Oslob, il était plus prudent de juste se ranger sur les côtés et laisser passer les camions :

Au fil de mes séjours et observations sur la sécurité routière en Asie du Sud-Est, j’ai inventé une devinette.

Vous savez comment on reconnait un étranger sur un scooter ?
C’est celui qui porte un casque !

La preuve en images :

Motorcycles and a tricycle driving along a narrow, muddy road in a residential area with trees and houses.
Les locaux
A person wearing a pink helmet sitting on a blue Yamaha scooter in a grassy area near old stone structures and trees.
La touriste

Les tricycles à moteur

C’est vraiment une des particularités des Philippines tellement ils sont populaires. À la différence des tuk-tuk en Thaïlande où vous êtes assis à l’arrière, vous serez dans le cas des tricycles assis sur le côté.

Si on se trouve dans un endroit très touristique, vous pourrez en voir toute une rangée, prêts à tout moment à transporter des passagers :

Les tricycles sont clairement tout-terrains et ce n’est certainement pas un chemin boueux qui va les arrêter dans leur course :

Comme en Thaïlande avec les tuk-tuk, il faut bien reconnaitre que les tricycles à moteur présentent tout de même un certain charme :

Autre fait qui me fait rire :

C’est que ce n’est pas parce que vous êtes deux dans un tricycle que ça peut empêcher le chauffeur de s’arrêter et de prendre encore d’autres passagers, quitte à ce que vous soyez un peu serrés !

Le folklore des transports, je vous l’ai dit.

En parlant de se tasser dans un véhicule, il est temps pour moi de vous parler de l’autre mode de transport phare du pays.

Les jeepneys

Les jeepneys, ces sortes de mini-bus, sont célèbres pour deux choses : le fait qu’on s’y entasse et leur aspect kitch.

Si on s’y entasse, c’est avant tout parce que c’est clairement le moyen de transport le moins cher. Seulement quelques pesos pour effectuer de longs trajets, la concurrence est inexistante à ce prix-là. Tenez, regarder la queue des gens qui attendent le soir à Lapu-Lapu pour les emprunter :

Sur ces photos (bien qu’un peu floues), on voit bien qu’ils vont s’y entasser comme des sardines, histoire de rentabiliser chaque cm2 du véhicule :

Pourtant, le livret d’instructions de notre AirBnB nous à la base bien découragé de les utiliser. Sur ledit livret était inscrit de bien s’en méfier et de faire attention aux pickpockets ou aux vols à l’arraché qui étaient hélas trop fréquents dans la ville infernale de Lapu-Lapu .

Mais nous avons quand même tenté l’expérience à Lapu-Lapu (en pleine journée cela dit) et plus tard à la campagne et c’était très chouette.

Mais c’est bien vrai qu’on est jamais trop prudent.

Les bus

En parlant de prudence, c’est pas les chauffeurs de bus qui vont vous en donner une leçon.

Je ne parle pas de ceux qui circulent dans les villes parce que je ne les ai pas empruntés, et ce pour deux raisons.

D’abord je n’avais aucune idée de l’endroit où il fallait s’arrêter et vu les endroits craignos où potentiellement je pouvais m’arrêter, comment dire mais non merci.

Ensuite parce que ces derniers n’avaient pas l’air climatisés, si j’en crois l’absence complète de fenêtres à bord de ces derniers. La forte chaleur des Philippines, l’absence de climatisation et le côté craignos de la chose : voilà le combo gagnant pour que je ne prenne tout simplement jamais le bus en ville.

Pour le coup, je parle ici des bus de voyage, ceux pour faire de longs trajets. C’est par exemple le moyen de transport que nous avons utilisé pour nous rendre à Oslob, une chouette ville située au sud de l’ile de Cebu et dont je parlerais plus tard. Si j’en crois le nombre de bus qui passent par jour, ils semblent être le moyen de transport le plus plébiscité pour se rendre au sud de l’ile.

Et ces bus ne passent pas inaperçus car… ils roulent comme des dingues. Mais vraiment comme des dingues. Ce sont les seuls véhicules que j’ai vus doubler TOUS les autres véhicules à Oslob, tout en klaxonnant comme des fous. Moyennement rassurant quand on est à l’intérieur, encore moins quand on est sur la route, surtout si l’on marche sur le côté.

Il y a des bus que j’ai croisés qui auraient bien eu besoin d’un petit rafraîchissement, comme ce bus de voyage qui n’avait pas de fenêtre et carrément les malles des passagers sur le toit :

Les taxis

Si les bus ne vous rassurent pas tant que ça, vous avez toujours le choix de prendre un taxi. Mais là encore, il faut se montrer un peu méfiant. Si j’en crois à nouveau le guide de bienvenue de notre AirBnB, deux conseils principaux en ressortaient concernant les taxis :

  • Les chauffeurs les plus âgés semblaient être les plus dignes de confiance.
  • Ne jamais monter dans un taxi qui n’a pas de compteur.

De manière générale, nous ne prenons le taxi qu’avec l’application Grab (l’équivalent d’Uber en Asie du Sud-Est et qui est drôlement pratique). De la sorte nous pouvons estimer le prix réel de la course et payer au préalable pour éviter tout souci de rendu de monnaie, parce que j’avais apparemment le plus souvent les plus gros billets des pesos philippins (20 €, c’est dire !) et les chauffeurs galéraient trop à me rendre la monnaie.

Ces petits roublards de chauffeurs n’hésiteront pas à vous accoster pour vous proposer de vous accompagner à la journée pour faire le tour des attractions locales. Pour cela, il vous demanderont un prix exorbitant et bien trop élevé. Si vous voulez vraiment un chauffeur, la technique consister à se montrer très intéressé, puis à l’annonce du prix sortir du véhicule et commencer à s’en aller. Ils vont alors magiquement baisser le prix d’eux-mêmes.

Pour faire notre tour des monuments, j’ai tout simplement décidé de couper le trajet en plusieurs courses différentes, ce qui est revenu entre 1,5 et 2 fois moins cher. Il ne faut juste pas les écouter quand ils vous disent que si vous vous rendez à tel endroit, vous n’allez pas trouver là-bas de chauffeurs pour vous déposer. J’ai immédiatement senti le mensonge : ce sont les seules attractions touristiques du coin donc je ne vois pas à quel moment il n’y aurait pas là-bas de taxis, surtout un samedi.

Une autre fois on a pris le taxi pour aller faire de la plongée. La course était de 12 km pour un total de 200 pesos. Sur les 300 derniers mètres, le chemin était un peu terreux et accidenté. Le chauffeur a alors essayé de nous faire un petit numéro de Caliméro en nous disant que l’essence était chère et que ce genre de route faisait beaucoup trop consommer : il faudrait que nous lui donnions 100 pesos supplémentaires, soit la moitié du prix du trajet !

Aux Philippines il semblerait que tout soit bon dans le pigeon mais ce dernier a préféré sortir du véhicule et déployer ses ailes pour la fin du trajet, faut pas déconner quand même.

Le coup de la panne

Si les véhicules ne semblent pas toujours des plus frais, on peut parfois le constater en les voyant à l’arrêt ou mieux, en panne.

Bon pour le coup ce tricycle je ne sais pas s’il était vraiment en panne ou en révision, mais ce genre de vision au détour d’une rue ça me fait toujours beaucoup rire :

Au cours d’une balade en scooter, j’ai pu voir une fois un mini-bus blindé de passagers et de marchandises, qui lui était bel et bien en pann. Ceci pour le plus grand désespoir des passagers j’imagine parce qu’il faisait quand même assez chaud :

On a parlé du bus de voyage un peu plus tôt dans cet article et ça tombe bien, parce que c’était le moyen de transport qu’on a utilisé pour nous rendre vers notre chouette prochaine destination : Oslob.

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