Oslob : détente en bord de mer
En raison du flou lié à l’obtention ou non d’un prolongement de visa aux Philippines, nous n’avons pas pu obtenir d’informations précises quant à la suite de notre séjour. De fait, notre première tentative de Workaway (le système que j’ai utilisé en Malaisie par exemple) n’aura pas abouti.
Advienne que pourra, nous embarquons dans un autobus roulant à toute berzingue direction une ville bien plus accueillante de l’ile de Cebu : Oslob, située au Sud.
Là encore petit changement de plan : nous recevons dans le bus un message qui nous dit que notre appartement de location a un problème de plomberie et que nous allons devons passer la nuit dans l’hôtel d’à côté mais que pas de soucis, une voiture viendra nous chercher à la sortie du bus pour nous y emmener.
Comme toujours on s’adapte (de toute façon pas le choix) et nous devons simplement passer moins de 24 heures dans un hôtel qui est clairement d’un standing inférieur à notre location de base. Même si notre logeur a pu trouver une solution d’urgence, nous sommes finalement plutôt perdants.
Mais en fins roublards voyageurs aguerris que nous sommes, nous demandons tout simplement une compensation sous la forme d’une location gratuite de scooter. Notre logeur, qui visiblement ne veut surtout pas d’histoires avec ses clients, accepte immédiatement notre proposition de scooter gratuit pour le samedi. Même si la location de scooter aux Philippines c’est plus cher qu’ailleurs (10 € les 24 heures), nous ne sommes toujours pas satisfaits.
Tels des roseaux qui plient mais ne rompent pas face au vent, nous ne nous laissons pas abattre et exigeons une location de scooter gratuite pour tout le weekend.
Bingo ! Le logeur est d’accord, au moins on aura une bonne compensation. Voyager c’est aussi ça : il faut savoir négocier et ne pas plier, surtout quand on a déjà payé.
Le lendemain le logeur dépêche un chauffeur pour nous amener jusqu’à notre logement qui est tout proche. Nous montons dans la voiture mais ah non, fausse alerte… le chauffeur est tombé en panne d’essence ! Il interpelle alors un tricycle à moteur qui se trouve juste à côté et nous voilà enfin arrivés dans notre chouette nouvelle demeure.
Home sweet home
Je n’ai pas vraiment pour habitude d’aborder dans mon blog les endroits où j’ai logé parce qu’il y en a tellement que sinon je ne ferais que ça. Mais là c’était vraiment une chouette trouvaille. Propre, grand, spacieux et surtout… juste en face de la mer !
Que demander de mieux ?
Non sérieusement c’est clairement l’un des meilleurs endroits où j’ai pu séjourner. Il y a clairement pire comme conditions de travail on va pas se mentir.
Même si on était juste sur le bord de la route principale, c’était quand même super relaxant d’entendre le bruit de l’eau pour s’endormir.
Comme si ce n’était pas déjà assez parfait, il y a seulement des employés qui viennent faire la lessive pendant la journée ce qui signifie que la nuit, nous sommes seuls sur la propriété. Non seulement la personne qui vient nous livrer le petit-déjeuner est extrêmement ponctuelle mais en plus de ça nous pouvons aussi négocier le contenu de celui-ci, histoire de mieux coller avec le régime de Giang et/ou de gratter des fruits en plus !
Dès le début du séjour nous avons demandé si l’eau du robinet pouvait être utilisée pour cuisiner avec. Réponse directe de l’employée : non, non surtout pas ! Eh oui, l’eau aux Philippines c’est vraiment un délire.
Du coup cerise sur le bateau, on nous a livré quotidiennement un gros bidon d’eau potable de 20 litres, chose que nous n’avons eu absolument nulle part ailleurs dans aucun autre pays.
Comme je suis un décidément un chic type sur toute la ligne, je leur ai laissé un chouette avis sur Google : ils l’ont pas volé celui-là !
La vie à Oslob
À Oslob on vit tranquillement, comme c’est généralement le cas pour les iles au soleil. C’est toujours très agréable de se promener en scooter sur la route principale le long de la côte, sauf quand on croise un autobus parce qu’ils roulent comme des dingues .
Remarquez je dis le long de la côte mais c’était tout aussi chouette quand on sillonnait les quelques collines environnantes :
Au sommet on est généralement récompensé par une jolie vue :
À défaut de grimper les collines, on peut tout aussi sillonner les routes et c’est tout aussi chouette.
Une fois n’est pas coutume durant Mon Périple, on peut apercevoir pas mal de maisons de plus ou moins bonne facture. Cela dit sur fond de palmiers, ça a son petit charme quand même :
Comme j’en parle ailleurs, les Philippins sont très catholiques et se rendent apparemment plus d’une fois par semaine à l’église. De fait, le point névralgique de tout centre-ville dans ce pays reste bien sûr l’église du coin :
Les Philippins sont visiblement très croyants. Je sais que les catholiques ont souvent pour habitude de brûler des cierges dans l’église mais ce que j’ai vu sur le bord de la route ce jour-là était un peu différent.
Devant leur chapelle, ils brûlaient directement la bougie toute entière, sur des barbecues de fortune. Clairement plus rapide que d’attendre que toute la bougie fonde mais j’avoue que suis curieux d’avoir davantage d’explications.
Non loin de l’église se trouvaient des ruines (à défaut d’un meilleur mot), qui semblaient être la seule construction un tant soit peu historique.
Aux Philippines le sport principal c’est clairement le basket. On peut souvent trouver des terrains abrités sous un grand préau bordé de gradins, mais les terrains extérieurs ça en jette pas mal quand même :
J’ai omis de mentionner que notre logement se trouvais juste à côté d’une école élémentaire. Tous les matins et tous les soirs, il semble y avoir une grosse répétition générale parce que nous entendons un type au micro répéter des instructions en boucle. Nous entendons ça depuis notre logement sans jamais comprendre à quoi ça correspond. Ça me rappelle un peu le festival de Baubau en Indonésie sauf que cette fois-ci nous n’aurons jamais la réponse, faute d’avoir pu échanger vraiment avec un local.
Un autre élément qui avait l’air bien typique des Philippines ce sont ces abris de bois avec une sorte de cône en métal suspendu par des fils :
J’en avais déjà vu à Lapu-Lapu mais je n’avais pas encore eu l’occasion de comprendre à quoi ça servait concrètement.
En fait il s’agit visiblement d’un jeu d’argent. Ceux qui tiennent le jeu introduisent une balle de ping-pong qui va rebondir et finir par s’arrêter sur une des six cartes représentées au milieu de la table de jeu. Les parieurs semblent devoir miser au préalable sur la carte sur laquelle la balle va s’arrêter.
Ce qui me choque un peu c’est qu’au moment où j’étais présent, les parieurs étaient des enfants.
Niveau éthique on repassera mais si j’en crois les cris surexcités de ces derniers, au moins ils avaient l’air de passer un bon moment. Remarque qu’il manquerait plus que ça. Même si les distractions et évènements paraissent un peu limités à Oslob, il y a forcément mieux pour s’occuper selon moi.
Sur la route
Sur la route on peut souvent apercevoir des petites affiches qui me font toujours sourire :
- Des affiches à caractère catholique :
- Des jeunes filles. Ça pour le coup je n’ai aucune idée de qui c’est. Une reine de beauté locale ? Au passage, j’ai remarqué qu’en Asie du Sud-Est les adolescents/jeunes ont tendance à porter des bagues dentaires plus tard que chez nous.
- Des publicités avec des sportifs évidemment, comme ici notre Kiki national pour une marque de glace. J’ai pu d’ailleurs remarquer en Malaisie pendant le jour de l’Indépendance que nos footballeurs étaient vraiment connus mondialement.
Pendant que nous attendions devant l’un des rares feux rouges situés sur la route principale, Giang a pu capturer une scène de vie toute simple, mignonne et donc purement authentique :
Pause repas
Contrairement au Vietnam où j’ai pu manger tout un tas de plats différents tous plus délicieux les uns que les autres, aux Philippines ça n’a pas été le même son de cloche.
Un des rares plats typiques que j’ai pu découvrir c’est le sisig. Il est composé de porc, d’oignons, de calamansi, de piment et de poivre, avec souvent un œuf par dessus. Pas si mal.
Le côté négatif d’habiter sur une ile c’est donc que les options culinaires sont limitées.
Le côté positif c’est que par contre on peut très facilement manger dans des restaurants qui ont des terrasses avec vue splendide :
Y’a pas à dire, ce séjour à Oslob aura été une bonne bouffée d’air qui aura été plus que la bienvenue après l’enfer de Lapu-Lapu.