Coron 1/2 : le meilleur pour la fin
Après Cebu, nous nous envolons en direction de notre dernière destination aux Philippines : Coron sur l’ile de Palawan.
Coron est à l’image de Cebu, une des destinations les plus touristiques du pays. Tellement touristique d’ailleurs que nous devons nous acquitter à l’aéroport d’une taxe écologique, qui à mon humble avis ne rentre pas toujours dans les caisses du gouvernement mais bien dans les fouilles des autorités de l’aéroport.
Mais peut-être est-ce seulement moi qui suis mauvaise langue, allez savoir.
Faux départ et difficultés
Après l’échec de notre tentative de Workaway plus tôt dans ce pays, à Coron nous étions supposés prendre notre revanche et séjourner dans une ferme pédagogique.
C’est marrant parce que dans l’avion j’avais un petit pressentiment et j’ai fait remarquer à Giang que nous n’avions pas de solution de secours si jamais le plan Workaway tombait à l’eau.
Ce qui évidemment est arrivé puisque j’ai reçu un message à notre arrivée qui nous disait que notre hôte avait une urgence et que de fait il ne pouvait plus nous accueillir. Bon dommage, d’autant plus que c’était une des principales raisons pour laquelle nous avons volé vers Coron mais de toute façon nous n’avions pas (plus) le choix, maintenant que nous avions atterri.
Heureusement la technologie existe et nous pouvons chercher des hôtels depuis notre smartphone directement à notre arrivée.
D’ailleurs en parlant d’hôtel ça a été bien la galère d’en trouver un qui tout simplement avait une bonne connexion internet, ce qui est toujours notre critère de sélection n°1 en tant que nomades digitaux.
En plus de ça les prix sont vraiment très chers par rapport à ce qui est proposé mais comme on est en Asie du Sud-Est. Cela dit on peut toujours négocier avec l’hôtel en avançant comme argument le fait que nous allons rester au moins 10 jours, soit beaucoup plus longtemps que le reste des clients habituels qui ne s’attardent que deux ou trois jours maximum.
Après avoir séjourné dans deux hôtels différents et un AirBnB que nous avons vite dû abandonner à cause d’une connexion internet plus qu’instable, nous avons finalement trouvé notre logement jusqu’à la fin de notre séjour. En plus vu que nous sommes restés assez longtemps, on nous a mis pour le même prix dans une chambre plus grande, ce qui était tout de même bien chouette de leur part.
Je parle pas mal de prix parce qu’honnêtement si nous avions dû payer la même somme pour séjourner dans un hôtel au Vietnam, nous aurions eu un hôtel 3 ou 4 étoiles avec petit-déjeuner inclus et service aux petits oignons mais on ne peut pas toujours tout avoir.
Pour faire la comparaison, par exemple dans le premier hôtel où nous avons séjourné nous avons demandé si nous pouvions emprunter un sèche-cheveux et avons eu comme réponse que c’était possible mais qu’il fallait payer pour en louer un ! Même dans les hôtels les plus pourris au Vietnam on vous prêtera ce genre d’appareil, s’il n’est pas déjà dans la chambre.
Vous me connaissez, je suis d’habitude un véritable guerrier. Cependant il semblerait que ma limite soit fixée à 2 semaines et demies à manger strictement du riz et quelques pauvres légumes que nous avons pu trouver sur l’ile de Cebu.
J’ai été pris de maux de ventre qui m’ont littéralement cloué au lit, au point de tout simplement regretter d’avoir quitté mon cher pays natal.
À deux doigts de faire marcher mon assurance rapatriement pour déclencher un vol retour à la maison gratos, c’est moi qui vous le dit.
Mais heureusement le cadre de vie à Coron était quand même très chouette.
Une ville agréable
Si à Oslob nous étions à la campagne mais il était quand même difficile de s’y promener tranquillement (la faute à une route principale sans trottoirs et aux véhicules qui roulent visiblement le plus vite possible), à Coron nous avons heureusement pu nous rattraper.
Le centre-ville est un endroit où l’on peut se promener tranquillement à pied (ô miracle en Asie du Sud-Est !) et j’aime bien y flâner, en me laissant parfois porter par l’odeur de la viande grillée que vendent les marchands dans la rue.
Suivant les quartiers certaines habitations peuvent avoir l’air bien sommaires, mais ça je commence à en avoir l’habitude dans ce coin du globe et j’y trouve même un certain charme :
Et comme un peu partout en Asie du Sud-Est, on trouve forcément des gens qui brûlent tout et n’importe quoi sur le bord de la route :
La ville de Coron se situe au bord de l’eau. On peut même trouver un joli quartier de pêcheurs directement bâti sur l’eau :
Même si le centre-ville est assez chouette, ce qui l’est encore plus c’est de partir en excursion sur le reste de l’ile.
À l’aventure !
Parmi les endroits les plus populaires à visiter dans les environs de Coron, vous avez la plage de Cabo.
Plage dont l’entrée est payante. Au début j’avoue avoir eu un peu de mal avec cette information. Comment ça je suis radin ? Vous aussi vous le seriez si TOUT était payant !
Mais en fait non seulement ça limite drastiquement le monde sur la plage, mais aussi et surtout il y a des employés qui passent pour nettoyer la plage et ça c’est une chouette initiative.
Bon nous avions prévu évidemment de nous y baigner mais nous avons été tout de suite avertis par un couple de touristes que juste avant notre arrivée, un jeune enfant avait été salement piqué par une méduse sur tout le torse et ça a complètement refroidi nos idées de baignades.
Comme toujours, nous avions opté pour l’option de location de scooter pour la journée ce qui nous permet d’être plus rapides, plus mobiles et surtout complètement autonomes.
Mais vous pouvez aussi louer les services d’un chauffeur de tricycle à moteur à la journée, qui vous emmènera vers une selection des lieux les plus populaires et vous attendra tranquillement à chacun d’entre eux, en faisant une petite sieste à bord de son véhicule :
Bon tout n’était pas perdu non plus puisque la vue depuis le chemin de la plage offrait quand même de quoi nous consoler :
Si nous avons été refroidis d’emblée à la plage de Cabo, la baignade (payante là aussi évidemment) dans les sources d’eau chaude de Maquinit nous aura bien réchauffé le corps et fait un bien fou.
Notez la vierge Marie au fond de la photo ci-dessus : eh oui nous sommes bien aux Philippines où les signes catholiques sont partout.
C’est un peu dur de rentrer dans de l’eau si chaude mais après on s’y sent vraiment très bien. Bon pour le coup il est conseillé de ne pas s’y baigner plus de dix minutes d’affilée mais après ça on a le corps complètement reposé.
L’idéal pour se détendre après le chemin bossu et accidenté emprunté en scooter pour s’y rendre :
Comme souvent, la route en elle-même est très jolie et on peut y apercevoir plein de choses intéressantes.
J’aime beaucoup ce cliché que j’ai pris de ces enfants marchant sur ce gros tronc d’arbre, alors que Giang conduisait le scooter :
Et comme toujours dans ce pays on retrouve l’inévitable terrain de basket, à chaque fois dans des environnements très pittoresques :
Le weekend suivant nous avons poursuivi notre exploration de l’ile en partant cette fois-ci vers l’ouest. Nous avons ce jour-là pas mal roulé en scooter avec presque 90 km au compteur.
Après vu que les environs sont toujours très jolis, le trajet a somme toute tendance à passer assez vite :
J’aime bien ce cliché avec ce ponton qui donne une impression de calme et surtout de vide :
Alors qu’en fait si on dézoome un peu la photo, on retrouve tous les éléments typiques du pays dont je n’arrête pas de parler : l’eau, des habitations de fortune, des tas de choses entreposées sur le sol et bien sûr, l’inévitable panier de basket !
Philippines ou pas Philippines, il n’y a pas de raison qu’on ne trouve pas de rizière puisqu’on est tout de même en Asie du Sud-Est :
Vous avez sincèrement cru pouvoir y échapper ?
En bref vous l’aurez compris, une fois que j’ai arrêté d’être malade et que j’ai pu explorer les environs en scooter, mon séjour à Coron sur l’ile de Palawan aura tout de même été une chouette expérience.
Fragments de vie à Coron
Un peu plus tôt durant mon séjour j’ai hélas cassé la tête jetable de mon rasoir électrique et il a été impossible d’en trouver une où que ce soit.
J’ai donc adopté le look baroudeur, certes de façon un peu forcée, jusqu’à ce que je ne tienne plus et que je me décide à aller chez le barbier.
Au passage c’est vraiment très bon marché puisque cela m’aura coûté moins d’un euro.
Comme les options culinaires sont vraiment limitées sur une ile (et encore plus pour les végétariens !), nous avons pas mal fait reprendre du service à Sharpy, notre cuit-riz fétiche qui nous suit partout et qui nous permet de nous faire de chouettes plats même dans une chambre d’hôtel.
En parlant de nourriture, le seul truc sur cette ile que j’ai mangé de vraiment très bon et que je ne connaissais pas du tout, ce sont ces grands piments verts frits et enrobés de fromage, qui bien qu’un peu gras évidemment, étaient tout à fait délicieux :
Pour résumer ce qu’est Coron pour moi, je ne vais pas me gêner et emprunter directement à Jacques Chirac sa phrase fétiche, néanmoins modulaire et terriblement efficace dans beaucoup de situations :
Coron c’est loin, mais c’est beau !