Coron 2/2 : des bateaux et des joyaux

Bangka boat docked on clear turquoise water between limestone cliffs with people standing nearby.

Puisque notre séjour aux Philippines avait si mal commencé , nous avions décidé de terminer en beauté. Et donc quoi de mieux pour cela que de partir en excursion maritime pour toute la journée ?!

Et c’est parti mon Phiphi (pour Philippin bien sûr) ! Après un bref arrêt pour acheter des collations à la noix de coco vendues par un marchand dans la rue, nous embarquons de bon matin à bord de notre chouette bateau manœuvré par nos deux accompagnateurs.

Ce genre de bateaux est loué pour un maximum de 4 personnes et nous serons donc complètement peinards pour toute la journée.

Sur les conseils de notre guide pour éviter le plus possible la foule, nous naviguons directement vers notre première destination : le lac Kayangan.

Avant d’arriver jusqu’au lac, nous avons droit à une jolie vue en hauteur :

Le lac est très joli même si l’obligation absolue de porter un gilet de sauvetage pour se baigner nous est imposée. J’imagine qu’ils ont dû avoir des accidents par le passé et cette pratique semble courante sur l’ile, comme c’était par exemple le cas pour la visite du sanctuaire marin de l’ile de Sumilon.

Bon notre guide était plutôt relax et il a bien vu que nous savions très bien nager : il m’a donc permis de pouvoir me baigner un peu sans gilet histoire de pouvoir plonger sous l’eau très claire.

Giang a dû être obnubilée par la magie des lieux puisqu’elle a carrément sauté à l’eau sans enlever sa chemise. Pas de soucis car aujourd’hui nous avons la chance d’avoir une météo parfaite : ciel bleu et grand soleil sont au rendez-vous.

En route maintenant pour notre deuxième étape le lac Barracuda, mais d’abord admirons les jolies falaises qui bordent le lac Kayangan.

Et bon point pour nos deux sympathiques guides qui avaient vu juste en nous faisant visiter cet endroit en premier : beaucoup de touristes commencent déjà à affluer alors qu’il n’y avait quasi personne quand nous sommes arrivés.

Le lac Barracuda tient son nom du poisson qui y vit et qu’on peut parfois avoir la chance d’apercevoir. Cette fois encore, nous sommes arrivés suffisamment tôt et avons pu nous baigner tranquillement en compagnie d’une petite poignée d’autres touristes seulement.

Une fois n’est pas coutume je vais tricher un peu et vous montrer une photo qui n’est pas de moi (source) , histoire de souligner à quel point l’eau de ce lac était limpide.

Bon j’aurais pu tester de mettre mon téléphone dans ma pochette étanche mais étant donné que celui de Giang est mort en Indonésie, je fais de mon mieux pour que nous ayons a minima un téléphone fonctionnel !

D’ailleurs c’est le seul endroit où un des deux capitaines du bateau a tenu à se baigner lui aussi. Pour l’occasion il a sorti ses meilleures palmes faites maison, qui attestent de leur manque de moyens mais surtout de leur côté débrouillard. Palmes que j’ai pu également retrouver aux pieds de quelques autres guide touristiques :

Pendant notre baignade, le guide m’avait demandé si je pouvais plonger un peu sous l’eau. J’avais répondu que oui parce que mine de rien je commençais à avoir un peu d’entrainement à ce moment-là. Mais visiblement pas autant que lui du tout puisque le bougre pouvait rester plus d’une minute trente en s’enfonçant dans l’eau limpide du lac, jusqu’à disparaitre complètement et même commencer à me faire stresser un peu.

Quand le soleil est haut dans le ciel, on peut voir très profond dans l’eau et admirer les jolies falaises sous-marines de calcaire, apparemment vestiges d’un ancien cratère.

C’est vraiment une des plus belles eaux où je me sois baigné.

Pas le temps de se sécher que nous embarquons pour notre troisième destination : le Jardin des Coraux.

Une seule photo pour cet endroit car à cette époque nous n’avions pas encore acheté de GoPro pour obtenir de jolies images sous-marines. C’est dommage parce que comme son nom l’indique, ce jardin sous-marin est rempli de coraux et de poissons qui font le charme de cet endroit du globe.

Comme nous avons tout notre temps, nous mouillons également à cet endroit pour notre pause déjeuner. C’est l’occasion de pouvoir discuter avec nos accompagnateurs et de fait c’est la première fois (et dernière hélas) que nous pouvons échanger vraiment avec des Philippins.

Pas facile selon eux de travailler sur l’ile et ils avaient jusque-là l’habitude d’enchaîner des petits boulots comme le travail dans le bâtiment par exemple. Mais selon eux ça leur casse le dos et quand c’est la haute saison ils préfèrent largement partir avec les touristes pour des excursions à la journée. Tu m’étonnes.

Discuter avec eux c’est aussi l’occasion de se rendre compte qu’il leur est virtuellement impossible d’acheter ce type de bateau et de se mettre à leur compte. En effet sur les 3000 pesos qu’aura coûté notre excursion (50 € environ), ils ne touchent que 300 pesos par personne (5 €). À ce rythme là impossible d’acheter un bateau. De plus, selon leur dire aucune banque ne voudrait de toute façon leur prêter autant d’argent : environ 5000 € pour l’achat d’un bateau.

Mais ça suffit pour le quart d’émotions et nous mettons les voiles vers la plage de Cyc. Cette plage n’a pas grand chose de spécial si ce n’est que c’est un arrêt gratuit (oui TOUT est payant dans ce pays) et que c’est tout de même un bel endroit.

Sur la photo ci-dessous vous pouvez apercevoir deux éléments qui me font pas mal marrer :

  • Au premier plan vous pouvez observer un petit séchoir à vaisselle à l’usage des membres de l’équipage du bateau. Eh oui malgré leur petites tailles, ces bateaux ont tout ce qu’il faut et sont même équipés d’un petit foyer pour faire cuire leur repas (viande grillée, ragoût, etc).
    De quoi passer de chouettes journées en mer en toute autonomie. D’ailleurs au moment de réserver le séjour, ils nous avaient dit que c’était tout à fait possible d’acheter nos vivres au marché pour les cuisiner ensuite sur le bateau. Pépère quoi.

  • Au second plan on peut apercevoir un marchand ambulant qui est carrément… en bateau !

Après avoir pris le soleil et quelques clichés sur la plage, direction la dernière étape : les Lagons Jumeaux.

Comme abordé un peu plus tôt, à l’exception de la plage de Cyc, l’entrée de chacun des lieux que nous visités était payante. D’après les dires de nos deux accompagnateurs cet argent va directement dans la poche des populations indigènes, c’est déjà ça.

Parfois il y a un guichet à l’entrée mais parfois une personne vient collecter directement l’argent près du bateau, comme ça a été le cas aux Lagons Jumeaux :

Mention spéciale au Jardin des Coraux, où il y avait trop de houle et de fait personne n’a pu venir collecter les frais d’entrée : cool la houle.

Les Lagons Jumeaux (j’ai traduit en français tous les noms des lieux pour une fois) étaient également très chouettes à voir. Bon pour le coup j’ai seulement pu prendre des photos depuis le bateau parce qu’une fois encore, je n’ai pas osé prendre mon téléphone avec moi.

Les deux lagons sont séparés par un petit tunnel qu’on peut emprunter si la marée est suffisamment basse. Les passagers des canoës disponibles à la location doivent s’allonger complètement dans leur embarcation : attention à la bedaine pour certains, ça peut bloquer !

Comme nous l’avait bien annoncé notre capitaine, seul le premier lagon vaut la peine. Effectiement le deuxième est principalement un parking à bateau (à défaut d’un meilleur nom si vous avez), seul le passage dans le petit tunnel qui y mène vaut le coup.

Allez sur ce je vous laisse avec une bonne photo de touriste, parce que si vous êtes arrivés jusqu’à la fin de cet article (sans être mort de jalousie), vous l’aurez pas volé celle-là !

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