Koh Lanta 1/2 : tranches de vie insulaire
Après un petit séjour à Ao Nang , direction l’ile de Koh Lanta située environ 90 kilomètres au sud-est.
Au passage j’apprends que “ko” (koh à l’occidentale) est un mot thaïlandais qui veut dire ile, et qui est généralement apposé avant le nom des iles.
Comme moi vous vous dites :
« Tiens c’est marrant, c’est le nom d’une célèbre émission télé chez nous. »
Et vous avez entièrement raison puisqu’en écrivant cet article j’ai fait quelques recherches et j’ai pu découvrir que l’émission a été nommée ainsi parce qu’une partie de la première saison a été tournée dans le parc national de cette ile, dont je parle dans la deuxième partie de l’article consacré à cette ile. Selon Wikipedia (encore et toujours), ce nom veut dire “l’ile au million d’yeux”.
Comme quoi non content de vous faire voyager, ce blog se permet même de vous instruire. Elle est pô belle la vie ?!
Vivoter à Koh Lanta
Pour un séjour d’une semaine sur l’ile, il a été décidé de louer un bungalow, à prononcer en l’occurence “boungalow” par rapport à l’accent anglais à consonnance espagnole très prononcée de Francisco, le propriétaire chilien des lieux. Comme je l’évoque dans mon article sur Krabi Et Ao Nang, une grosse tempête s’est abattue sur l’ile à peine une semaine plus tôt et ça a été un gros dégât selon les dires de notre hôte chilien.
D’ailleurs en parlant de Francisco, petite astuce de radin voyageur chevronné que je vous partage. À Bangkok, un hôtel m’a présenté une facture détaillée à l »issue de mon séjour. Dans le détail des lignes de celle-ci, j’ai pu voir le montant de la commission demandée par Booking.com, le site sur lequel j’avais effectué ma réservation. Comme le montant était plutôt élevé, j’avais demandé à la réceptionniste si l’hôtel préférait qu’on réserve directement auprès d’eux, histoire d’éviter de payer ladite commission. Ce qu’ils m’ont évidemment confirmé.
Information tenante, j’ai réservé mon boungalow pour mon séjour et j’ai directement contacté par téléphone Francisco. Ce dernier a accepté de me faire une bonne réduc’, notamment parce que le séjour était d’une semaine, c’est à dire bien plus long que le commun des voyageurs qui reste seulement une nuit ou deux. Il a dû magouillé un peu par rapport à notre réservation et du coup tout le monde (sauf Booking.com) a fini content. En gros l’astuce consiste à vérifier les disponibilités sur Booking.com pour ensuite contacter l’hôtel directement et leur exposer le plan.
De rien ça me fait plaisir.
La date de mon séjour à Koh Lanta correspondait en fait à la date de mon retour au travail. Un peu triste donc, mais j’ai pu me consoler dans le confort de mon cocon de boungalow. Je sais j’arrête pas avec ce mot mais ça m’a fait tellement rire d’entendre Francisco le répéter sans arrêt que j’ai décidé qu’à l’avenir moi je le prononcerai comme ça.
J’en ai également profité pour faire sécher mes (trop ?) nombreux sacs plastiques que j’avais collectés et gardés précieusement jusque-là. Dans ce pays, le plastique c’est visiblement plus que fantastique, comme j’en parle dans mon article sur le plastique et la Thaïlande . C’est hélas aussi le cas dans le reste de l’Asie du Sud-Est.
Au hasard d’une promenade sur la route principale de l’ile, Giang s’arrête devant un arbre pour y cueillir des petits fruits que je ne connais pas.
Apparemment en français ce sont des cerises de la Jamaïque (Muntingia) alors qu’en vietnamien on les appelle “oeufs de poisson”. Comme quoi on a une vision différente des choses suivant les pays. Je reverrai d’ailleurs ces fruits au hasard d’un cours d’anglais “mobile” avec des enfants en Indonésie, mais ça c’est pour plus tard !
Sous les déchets, la plage
Tel Obélix devant des romains, moi je m’étais dis « Chic, chic, chic », mon boungalow est situé à 20 mètres de la plage. De quoi pouvoir se détendre à fond après une journée de télétravail. En réalité, j’ai un peu déchanté. Voyez-vous, j’ai séjourné sur la côte ouest de l’ile, c’est à dire la partie qui est directement ouverte à la mer d’Andaman.
En quoi ça m’a fait déchanter me direz-vous ? Eh bien d’abord parce que les vagues et le courant y sont plutôt forts, mais aussi et surtout parce que ces courants ramènent tout un tas de déchets plastiques qui viennent s’échouer sur la plage.
En gros, la plage elle ressemble à ça :
Mais si vous regardez mieux, au sol vous voyez tout un tas de déchets. Déchets avec lesquels les jeunes habitants de l’ile jouaient, ce qui me donnait encore moins envie de séjourner sur la plage. Ô rage, ô désespoir !
Mais une fois encore, moral de battant oblige, on va pas se laisser abattre pour si peu mais plutôt s’efforcer d’en tirer de jolis clichés, c’est déjà ça.
Sur la route
Sur la route de l’ile, on peut croiser des choses qui me font sentir que je suis bien dans un autre pays.
D’abord comme je l’avais constaté à Ao Nang, cette partie de la Thaïlande semble abriter une proportion plus importante de musulmans qu’ailleurs. Il n’est donc pas rare de croiser des habitantes qui portent le hijab. Ce à quoi j’ai fini par m’habituer dans les deux prochains pays que j’ai visité, mais ça restait une nouvelle expérience pour moi à ce moment-là.
Qui dit chaleur dit livraison d’eau ! Sur cette photo ci-dessous, deux éléments typiques :
- Ces pick-ups qui sont archi utilisés dans le pays et customisés selon les besoins
- Les bidons d’eau potables : dans tous les pays où j’ai séjourné en Asie du Sud-Est il n’est pas du tout possible de boire de l’eau du robinet et il faut donc acheter en permanence de l’eau.
Les tuks-tuks sont pratiques pour en faire un petit magasin, qu’on peut arrêter sur le bord de la route. C’est aussi le cas dans les grandes villes.
Le service de lessive : rapide, pas cher et le linge sent terriblement bon ! Bon le linge sèche dehors mais ça reste un des moyens pour les habitants de l’ile de gagner de l’argent et ça rend service aux touristes : une fois encore tout le monde est content.
Même s’il y a quelques stations services sur l’ile, on trouve un peu partout des petits points de vente d’essence… en bouteilles d’un litre ! La survie et la débrouille comme on peut.
Pour conclure ça aura été un séjour agréable sur cette ile, dans le confort de mon boungalow climatisé (vu la chaleur c’est pas de trop ma petite dame). Mais là où ça a été encore plus chouette, c’est le weekend quand on a pu commencer à explorer l’ile, que je n’avais pas soupçonnée aussi jolie.