Phuket : l'ile aux deux visages
Après un petit séjour d’une semaine sur l’ile de Koh Lanta , la dernière étape était Phuket.
À Phuket j’ai séjourné dans le quartier de Patong et le moins que l’on puisse dire, c’est que clairement il pouvait y avoir deux salles deux ambiances.
Patong le jour
Je m’explique. Patong est un quartier situé au sud-ouest de Phuket. La jolie plage éponyme est un lieu incontournable pour les touristes qui viennent flâner et se prélasser un peu au bord de l’eau.
Un des gros business là-bas c’est de louer un petit tour en parachute ascensionnel, tracté par un jet-ski.
Niveau sécurité c’est pas fou parce qu’autant le client est attaché, autant le Thaïlandais qui s’aggripe à lui ne l’est absolument pas et peut tomber à tout moment. Bon chaque tour dure à peine une ou deux minutes donc les gars arrivent à gérer, mais ça accentue toujours un peu plus mon sentiment là-bas vis à vis de la sécurité en général, qui est quand même un bon cran en dessous de chez nous.
Aucun rapport avec la choucroute mais tout de même je n’aurais pas pu écrire sur la Thaïlande et ne pas parler une fois des 7/11. Cette enseigne de supérettes ouvertes quasiment en permanence est en effet omniprésente là-bas. C’est là-bas que j’achetais mon eau au quotidien et il faut bien avouer que c’est super pratique parce qu’ils ont tout ce dont vous pouvez avoir besoin, dans un si petit espace. Les tarifs sont OK mais ce qui fait surtout leur force c’est de voir à quel point il y en a partout, partout.
Tenez par exemple sur la route juste à côté de mon logement, vous pouvez en apercevoir deux à moins de cinquante mètres d’intervalle.
Comme j’aime bien me promener et observer, je tombe aussi parfois sur des choses qui me font bien marrer ou que j’ai envie de partager avec vous :
Patong la nuit
Si Patong ça pouvait être sympa la journée, il est clair que de nuit c’était une ambiance diamétralement opposée, et ça je l’ignorais complètement avant de venir à Phuket. J’avoue que je n’avais pas fait tant de recherches que ça sur la zone, juste que c’était assez stratégique de se rendre là-bas pour se rapprocher de l’aéroport, en vue de ma prochaine destination.
Ce quartier, je dirais même plutôt district parce que c’est plus grand qu’un quartier, c’est le royaume du faux. On y trouve beaucoup de restaurants italiens qui ont l’air d’être tout sauf italiens. Mais à vrai dire ce qui est faux là-bas, ce sont plutôt… les femmes. Eh oui, la Thaïlande est (tristement ?) célèbre pour ça, je veux parler bien entendu des transexuels.
Moi je n’ai rien contre personne et chacun est libre de ses choix avec son corps. Par contre je ne peux pas m’empêcher d’éprouver une grosse gêne quand je les regarde et j’évite même complètement de le faire. J’en suis même arrivé à inventer un jeu quand je me promenais là-bas. Jeu que j’ai sobrement baptisé “Alors, zizi ou pas ?”. Vous l’avez déjà deviné, le concept est plutôt simple : il suffit d’essayer de deviner si la personne que l’on regarde possède ou non un zizi. Certains cas sont faciles alors que d’autres portent véritablement à confusion. Ça fait un peu glauque de baser un jeu là-dessus mais en tant que grand amateur de jeux, je préfère essayer de m’amuser et de rire d’une situation plutôt que de la subir complètement.
Par contre un truc que j’ai vraiment trouvé malsain, ce sont les hôtesses (ou les hôtes pour le coup ?) qui attendent devant les bars et les innombrables salons de massage et qui vous interpellent pour que vous vous arrêtiez et consommiez dans leur établissement. C’est vraiment ultra glauque parce que je ne pouvais pas me promener tranquillement sans me faire interpeller. En d’autres circonstances ça aurait pu être flatteur vous me direz mais là c’était tout l’inverse.
Un autre truc qui me dégoûte tout autant, ce sont les occidentaux blancs qui viennent et passent leur temps avec lesdites hôtesses. Une fois encore chacun fait ce qu’il veut mais clairement la relation semble purement fausse et intéressée et ça met bien trop mal à l’aise, d’autant que ce sont souvent des vieux, chauves et bedonnants.
Si Patong Beach et Bangla Road (la rue piétonne attenante) peuvent être agréables la journée, la nuit ça ressemble à l’enfer sur terre. C’est pour moi la rue la plus glauque et malsaine dans laquelle j’ai jamais marché. Le pire c’est que je l’ignorais complètement au départ et que je m’y suis rendu par hasard la nuit.
Sombre découverte donc que de voir ces hôtesses vous inciter à rentrer dans leurs établissements, ou encore ces marchands qui veulent vous vendre des trucs claqués et vous le montrent si proche de la figure que ça en devient oppressant.
La palme revient à ces personnes qui tiennent une pancarte et essaient de vous vendre des places pour un “ping-pong show”. Moi je me suis dit : « bah cool au moins ils font un peu la promotion du sport ». Que nenni c’est à des années lumière de ça. D’ailleurs je ne vais même pas en parler ici mais je vous laisse vous-mêmes faire vos recherches (Google est votre ami), si jamais ça a un peu piqué votre curiosité. Ceci pour nous rappeler qu’en effet, la curiosité est parfois un vilain défaut.
Après on pourrait dire aussi que Bangla Road c’est le meilleur terrain de jeux pour jouer à « Alors, zizi ou pas ? » mais bon, y’a clairement mieux à faire sur cette jolie ile.
Phuket c’est quand même une belle ile
Et mieux à faire il y avait en effet. Une fois encore je regrette d’avoir repris le travail et donc d’avoir moins de temps à consacrer à mes explorations. Mais bon je vais pas non plus m’appitoyer sur mon sort mais plutôt profiter de ce beau soleil lors de ma dernière journée sur place. Location de scooter à nouveau, mais cette fois-ci je suis tout seul pour mes escapades. En soi ça ne change pas grand chose mais c’est toujours plus sympa (et pratique) d’avoir un compagnon.
Aucun souci majeur cependant, d’autant que le scooter que je loue est doté d’un petit socle pour visser son smartphone : le GPS est en place et c’est parti pour les jolis paysages !
Même si je n’y ai pas été trop confronté, je sais que l’exploitation de l’éléphant, pourtant emblême national, peut être un problème là-bas. Ce jour-là y en avait sur le côté de la route, la forte odeur vous mettant la puce à l’oreille très vite. Je ne sais pas si le gars faisait payer quoi que ce soit mais je sais juste que moi je préfère toujours les animaux en liberté, et ça ça ne changera jamais.
Mais comme je ne peux définitivement pas changer le monde (dommage il serait plus propre), je peux au moins admirer les jolies eaux qui bordent Puket.
Au revoir la Thaïlande
Comme je vous l’avait dit dans mon article sur Bangkok , je n’ai hélas rencontré aucun Thaïlandais pendant mon séjour. Et c’est bien dommage ! D’abord parce que c’est bien entendu toujours plus sympa et authentique, mais aussi parce que j’ai cru remarquer que ce peuple semblait plutôt joyeux. Je pouvais souvent constater que les marchands ou employés de magasin riaient et s’amusaient beaucoup entre eux. Je me rappellerai aussi d’être toujours accueilli dans les magasins par un « Sawadi kaaaaap » trainant (bonjour à l’adresse des hommes) et d’être salué en partant par un « Kap khun kraaaaaap » (merci), tout autant trainant et accompagné d’un sourire.
Pour ce pays, mon choix avait été fait de se concentrer principalement sur le sud. Même si à la base j’aurais bien aimé aller visiter les différents parcs nationaux au centre et au nord du pays, c’était la saison des pluies. Et comme j’ai pu l’observer à Bangkok, il ne pleuvait à chaque fois pas longtemps mais tellement fort que tout le monde s’arrêtait littéralement. Alors bon s’il pleut autant aller visiter le sud et ses plages, au moins être mouillé ne sera pas grave.
Toutes les délicieuses friandises à la noix de coco que j’y mangeais vont évidemment me manquer mais ça fait partie du jeu de changer de pays à chaque mois, faute de pouvoir bénéficier d’un visa plus long.
En outre c’est en Malaisie que j’en apprendrais bien plus sur la Thaïlande et ses habitants, et ça tombe bien puisque c’était ma prochaine étape !